Paul Sanson nous propose sept histoires dont le personnage central est une femme ; une femme remarquable à plus d'un titre :
Case noire : Au 7 de la rue Georges Perec,
les boîtes aux lettres forment un jeu de taquin (3x3) avec une case noire (la
porte manque). Elle correspond à l’ancien local à poubelles où les services
sociaux logent une grosse dame noire venue d’on ne sait où. La morale du taquin
nous enseigne que sans la case noire, les autres pièces ne parviendraient pas à
évoluer. |
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L’ange bleu : La Grâce est partout,
mais elle est furtive. Tout le monde a le droit d’être mis en sa présence une
fois dans sa vie, deux fois si on a de la chance. Encore faut-il ne pas la
louper quand elle pointe son nez (en solex) dans la moiteur toulousaine d’un
après-midi d’automne sur le parking de la cité U de Ponsan. |
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Dessine-moi un cri : Papa et maman
ne se supportent plus. Le pleutre est parti pleurer chez sa mère. Il reviendra,
pour Lola, sa petite princesse. Il faut attendre. Le hic, c’est les nuits, et
ce soir, Lola a écrit sur son ardoise « desine moa un cri ». Si maman
accomplit sa mission impossible, Lola s’endormira. |
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Zut coupé ! : Devant le stand
où l’on gagne des peluches, elles attendent leurs copains qui leur ont préféré
une battle d’autos tamponneuses. Elles papotent. Elles textotent sur leurs
smartphones. Eux, leur instinct mâle leur dit de se tenir à distance, et
d’envoyer des SMS. Elles, presque femmes, savent déjà la patience. |
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Sciatique initiatique : Shakespeare
nous avertit qu’en ce monde, le bien et le mal font l’amour, enlacés comme des
vipères au printemps. Ouille, la bonne sciatique ! Le kiné enlace,
décoince et met ses mains où il ne faudrait pas. Shakespeare lui pardonne, le
bien en sortira. |
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La plage barbare : Sur la plage nue,
deux chevaliers servants sont prisonniers dans la lumière de Colombe, pendant
que son petit homme joue dans le sable. À sept ans, il est encore tout puissant :
il grave des cœurs, bâtit des châteaux, érige des remparts contre l’océan… mais
la plage barbare va lui apprendre que l’art est éphémère. |
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Chez Yvette : Dans le préfab 3.14 à
l’autre bout de la fac, madame Yvette a installé sa cafette d’étudiants, et les
samedis soir elle y donne en musique une leçon de choses : le corps de
femme. Au fond, au bar, dans les fumées de gauloises, il plisse les yeux pour
mieux voir, car on le sait, les hommes sont tracassés par la Question des
Origines. |
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